Le Gardien
Après avoir réalisé les plans, sur une planche de bois je commence à positionner des escaliers en demi-cercle ainsi que le taureau au centre de l’arène. Je ne veux pas que la pièce soit trop grande et encore moins trop petite. L’objectif est de voir également la porte du fond malgré une rangée de colonnes et le taureau sur son piédestal. Tout doit donc être à bonne hauteur. Contrairement a la plupart des maquettes, cette fois ci je fais tout autour mon coffre en bois et je dessine l’endroit où mettre le piédestal et ou doit arriver l’escalier.
2 plaques de BA13 me permettent de réaliser le sol du fond, je coule plusieurs escalier en arc de cercle . Les escaliers sont un moule en plâtre réalisé sur un escalier d’un jeu de circuit électrique en plastique je l’utilise pour toutes mes maquettes. Du polystyrène afin de donner du volume et de la profondeur à la maquette et du BA13 font le mur du fond. Je les colle ensuite.
Les colonnes sont des moules en plâtre réalisé avec du silicone RTV151 avec pour modèle une tringle a rideau en bois, que j’ai sculpté par la suite puis gravé au cutter pour leur donner l’aspect, un sigle représentante matériel de récupération est omniprésent, c’est celui qui rend le plus service.. Le plafond sculpté est soit du BA13, soit de la pâte fimo dans laquelle j’ai creusé des rainures pour y déposer ensuite des signes et des visages aux formes bizarres réalisé dans la même pâte (environ une centaine). Ils doivent être peu visibles et compréhensibles, ils ne doivent former qu’un vague détail d’arrière-plan. Là où il va falloir s’appliquer ce sont les médaillons métalliques que l’on fera ressortir avec des led projetées dessus.
Son très mauvais état est voulu compte tenu de la violence de la créature qui sévit dans cette pièce d’ailleurs des blocs sont tombés au sol.
Le piédestal et la porte du fond sont de la marque Thomarillion, si certaines pièces sur le marché vous aident dans la construction de vos maquettes il ne faut pas hésiter c’est un gain précieux de temps.
Je réalise des médaillons métalliques que je vais disposer bien en vue et rendant la pièce encore plus inquiétante. Je me suis inspire des taureaux ailés notamment des perses de l’antiquité, avec une petite pointe de fantastique. Après avoir réalisé un croquis J’ai sculpté mon modèle avec du green stuff ,
puis réaliser un moule dans lequel j’ai coule de la résine pour en obtenir 2 autres. Le reste des médaillons est compos e de pate fimo et de cure dent pour les pointes. Les anneaux sont en étain de soudure très malléables.
Opération vieillissement de la pièce. Je réalise des impacts sur les murs et je vieillis volontairement toutes les parties, sauf les médaillons qui sont en métal et donc plus résistant. Le travail de gravure commence, c’est le travail le plus long, je me sers pour cela d’une pointe en métal (de fléchettes par exemple) pour faire l’arcade du fond, d’un cutter (pratique dans certains endroits), d’une vieille brosse à dent usagée pour dépoussiérer et d’une brosse métallique pour vieillir les pierres ; je donne des coups dessus pour faire des impacts et des cassures et je brosse également pour les rayer.
Je commence le travail de lumière, tout ce qui doit être mis en valeur doit être illuminé. D’abord la pièce du fond, puis les merdaillons, et enfin le taureau je place à la main des ampoules ( Led + résistance+ piles) afin de voir comment articuler l’éclairage de la maquette, je le fais dans une pièce totalement noire. L’intensité lumineuse sera réglée par des résistances. Mais je ferais cette opération quand la maquette sera totalement peinte et donc plus sombre. Une fois les positions connues je perce des trous pour faire passer les fils électriques et les led que j’oriente parfaitement et que je fixe au plafond. Du mastic (magasin de travaux) permet de cacher ces lumières qui ne doivent pas être vues directement par l’œil.
J’ai mélangé ensuite de la colle à bois ou colle blanche avec du sable et j’ai posé une couche dans l’arène.
Le véritable travail de peinture commence.
Les premières couleurs sont données à la bombe (peinture glycéro) Je choisi en général une couleur de base avec environ 3 autres couleurs proches pour déjà avoir un effet de dégradé.
Ensuite à l’acrylique, j’assombris les parties creuses avec des lavis sombres (noir, rouge foncé …), Je fais volontairement des dégoulinures sur le haut du mur. J’éclaircis uniquement la partie lumineuse c’est a dire celles qui sont éclairées par les led.
Au final je prends un pinceau brosse usagée et je tapote certaines pierres avec des teintes complètements différents pour donner de la consistance, ici du bleu, de l’orange (on le remarque à peine sur les photos) mais on le pressent lorsque la maquette est sous vos yeux. On voit bien sur la photo rendue plus claire par l’éclairage que la peinture est exacerbée, de nombreuses teintes différentes sont présentes. Il faut impérativement peindre sa maquette dans les conditions d’éclairage définitives ; je les peins toutes dans le noir. Pour faire ressortir les tons froids des murs j’ai peint le sable avec des tons chaud orangés. Pour rendre les contrastes encore plus fort et les pièces plus inquiétantes il faut peindre en noir les parties sombres non éclairées.
Je rajoute enfin les détails, armes brisées, squelettes, boucliers déformés par le choc, une pièce rendant mal à l’aise le plus courageux des aventuriers ! J’ai pris le taureau et enfoncé ses pattes dans le sable collant afin d’avoir ses empreintes pour indiquer qu’il est susceptible de descendre de son piédestal…